Désolation de Stephen King
Désolation est un roman de Stephen King paru en 2004 aux éditions Albin Michel puis en version poche aux éditions du Livre de Poche. Le livre forme un duo avec Les Régulateurs que S.King a publié sous son pseudonyme Richard Bachman.
Quatrième de couverture :
La route 50 coupe droit à travers le désert du Nevada, sous un soleil écrasant. On n’y entend que le jappement lointain des coyotes. C’est là qu’un flic étrange, un colosse aux méthodes très particulières, arrête des voyageurs sous des prétextes vagues, puis les contraint de le suivre à la ville voisine: Désolation.
Et le cauchemar commence…
Après plus de vingt romans, best-sellers planétaires, Stephen King démontre avec éclat qu’il n’a rien perdu de sa puissance d’invention. Ce thriller éprouvant, au goût d’apocalypse, nous entraîne plus loin que jamais dans la lutte éternelle du Bien et du Mal.
Le maître du fantastique : Stephen King est l'auteur de plus de cinquante livres, tous best-sellers d'entre eux à travers le monde. Parmi ses plus récentes sont les romans La Tour Sombre, Cell, Du Hearts Buick 8, Everything's Eventual, en Atlantide, La Petite Fille qui aimait Tom Gordon, et Sac d'os. Son livre documentaire acclamé, sur l'écriture, a également été un best-seller. Il est le récipiendaire de la Médaille nationale de 2003 Réservez Fondation pour contribution exceptionnelle aux lettres américaines. Il vit à Bangor, Maine, avec son épouse, la romancière Tabitha King.
La mission : Encore une fois King a réussi à m'emporter à des endroits où jamais je ne pensais aller en terme de lecture, il réussit une fois encore, maître qu'il est, à se jouer des psychologies humaines pour faire vivre des êtres monstrueux mais tellement vrai. Désolation est une réelle partie de plaisir en guise de lecture, si vous avez peur d'être abandonné dans une ville, à la merci d'un fou et des ses créatures, vous êtes les bienvenue à Désolation, une petite ville qui porte bien son nom, situé dans le désert des Etats-Unis.
Une lecture qui va sans nul doute me marquer toute ma vie, à l'image de Dôme, King réussit encore à me gagner par son talent à décrire les âmes humaines, comme s'il était lui-même à l'origine des façons de vivre et de penser des vivants. Dans ce roman on suit les "aventures" ou plutôt les péripéties d'un petit groupe de survivants. Tous emmenés pour X raison dans le commisariat de la ville de Désolation par son flic Collie Entragian, personnage assez étrange, aux yeux grands ouverts et qui ajoute "Tak !" dans ses conversations avec les autres, il annonce aussi à Marie et Peter qu'il va les tuer, là-bas Marie rencontre d'autres personnes déjà emprisonnées comme les Carver, Tom, Johnny. Ensemble ils vont tenter de s'enfuir le plus vite de cette ville de malheur où il n'y a plus âme qui vive et où les animaux semblent pouvoir deviner les moindres de leurs mouvements et aussi régner en maître sur la ville. De son côté, Steve, qui suit son patron Johnny Marinville, prend en stop Cynthia (mon personnage favori) quand il reçoit un coup de fil étrange de son patron, lui apprenant qu'il vient d'être arrêté par un policier étrange et qu'il va être emmené...et la conversation coupe, celui-ci part accompagné de Cynthia, sur les traces de Johnny qu'il finit par retrouver à Désolation. L'horreur peut alors commencer pour de bon.
J'ai tout adoré dans Désolation. Vous le savez désormais, j'adore vraiment les huis-clos et celui-ci en est un excellent. On a vraiment l'impression qu'il n'existe rien d'autre en dehors de Désolation et lorsqu'on veut à notre tour sortir du roman, notre cerveau se bute à un mur en acier massif qui nous apprend qu'il faut d'abord finir la partie en cours (JUMANJI ! Toute mon enfance, j'étais obligée de m'y référer un jour ou l'autre ;) ). Bref, une fois que l'on comprend que l'horreur va frapper à notre porte, il est trop tard pour s'en sortir et là vous dévorez le roman chapitre après chapitre pour vous rendre compte qu'au bout d'un moment, il n'y a plus de chapitre et que c'est la fin et donc que votre cerveau peut recommencer à tout remettre en marche, sans avoir peur de se faire prendre par Tak. Je ne sais pas où M'sieur King a encore été puisé tout ça, mais il n'y a rien à en redire, c'est tout bonnement excitant de découvrir de nouveaux codes, pas de personnages manichéens avec King, tout le monde à son bon fond et son mauvais fond et il ne tient qu'à l'Esprit déstructeur d'un ancien Dieu de vous faire basculer dans l'obscure. Personne n'en réchappe.Ou si. David Carver, le petit "cul béni" par Dieu, qui va mettre à mal les plans de Tak en servant de bras armée de Dieu. Cruel et sans nom.Si vous vous attendez à l'image caricaturale du bras de Dieu à qui rien ne touche, vous serez alors bluffé par le parti qu'a pris Stephen King pour ce petit David. Cruel, cruel, vous répéterez ça sans cesse et ne pourrez rien faire pour y changer quoi que ce soit. Simple spectateur vous vouliez être, simple spectateur vous serez. C'est un peu comme être Dieu, plus vous tournez les pages et plus vous vouez les personnages à une mort certaine. Alors tournerez vous les pages de Désolation ?
Le petit + de la chasseuse : Il existe une version téléfilm vraiment excellente qui est sorti en 2006 sous le même titre que le livre
Une version vraiment très proche du roman initial et l'on doit cela au fait que King himself a écrit le scénario du film. Les acteurs jouent excellemment bien, les décors collent hyper bien à l'image qu'on se fait de Désolation et l'ambiance est vraiment très étouffante. Je vous conseille de lire le roman avant de voir le film, car le problème avec les bonnes adaptations c'est qu'on se spoile la lecture !
22/80 |