Les Lames du Cardinal : tome 1 de Pierre Pevel
Le premier roman de la trilogie Les Lames du Cardinal de Pierre Pevel est paru pour la premiere fois aux éditions Bragelonne en 2007. Depuis tout ce temps la série fût primée à plusieurs reprises et il existe désormais une edition poche (vraiment canon !) chez Folio.
Quatrième de couverture : Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse se garder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon pour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'oeuvre des plus fourbes adversaires du royaume : les dragons ! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes... Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger. Les Lames du Cardinal !
Le Cardinal riche en ce lieu : Pierre Pevel, né en 1968, est l'un des fleurons de la Fantasy française. Auteur de huit romans, il a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2002 pour Les Ombres de Wielstadt et le Prix Imaginales 2005 pour L'Elixir d'Oubli. Avec une virtuosité et une verve romanesque dignes des grandes heures du feuilleton populaire, il signe là tout à la fois un hommage aux romans de cape et d épée, un récit historique admirablement documenté et une Fantasy épique à grand spectacle. Un éclatant succès déjà traduit en six langues dont, événement sans précédent, l'anglais (source :amazon)
La mission : Après l'énormissime coup de cÅ“ur que j'ai eu pour Haut-Royaume : Le Chevalier de ce même auteur talentueux qui a su m’envoûter dès les premières lignes je ne pouvais que revenir sur mon jugement qui était que je ne voulais pas me lancer dans une nouvelle série le temps que je n'en aurais pas fini une autre. J'ai donc placé ce roman dans ma liste de réservation de la bibliothèque et j'ai enfin pu le lire il y a deux semaines. J'en ressors, certes pas époustouflée, mais avec une envie de lire la suite des aventures de La Fargue et de sa troupe de mousquetaires.
17e siècle à Paris, Richelieu sent qu'un mauvais coup se prépare et décide de rassembler ses Lames qu'il avait dissoutes quelques années plus tôt pour des dissonances politiques. Aujourd'hui avec la montée insidieuse de La Griffe Noire, cette secte espagnole vouant leur croyances en des dragons le Cardinal craint pour l'avenir de la France. Il charge donc La Fargue de sillonner une partie du pays pour remonter les troupes et ainsi s'installer à nouveau en plein Paris, pour une mission des plus mystérieuses. Flottant sur les eaux que Dumas avait autrefois arpenté, Pierre Pevel nous propose une histoire de mousquetaires avec ce petit truc en plus qu'est la fantasy.
Un fond d'Histoire sur une belle fantasy voilà comment nous apparaît l'histoire que nous propose le fleuron français de la fantasy dans ce premier roman de la trilogie du même nom. Dans un Paris très justement reconstitué l'auteur nous donne des cours d'Histoire sans qu'on en ait réellement l'impression, les descriptions historiques se fondent en tout point intelligemment dans le récit, cela passe comme une lettre à la poste et on en redemande. Les scènes avec les mousquetaires ne sont pas sans me rappeler Cyrano de Bergerac de Rostand qui est une pièce de j'adore, sans parler de l'adaptation avec le brillant père Depardieu qui a réussi à m'emmener aux larmes, bref, on s'y croirait presque. Aussi la Fantasy vient à point pour nous éloigner du roman historique comme on en connaît des tas, les dragons, figures emblématiques dans le monde du merveilleux, sont à mon gout trop peu présent dans ce premier tome mais avec le cliffhanger final, nul doute qu'ils trouveront leur place dans le second tome.
C'est sans aucune surprise un tome qui pose l'intrigue et qui nous fait découvrir les nombreux personnages de cet univers que Pevel a pris, nous le sentons, beaucoup de plaisir à nous peindre. Avec des personnages intéressants mais un peu attendus, passant du pater familia qu'est La Fargue, au coquin tombeur de ses dames pour continuer avec une dame à qui il ne faut chercher noises, leur découverte reste cependant très sympathiques et cet espagnol un peu fantasque réussit vraiment à prendre le lecteur au travers des pages. Le rythme du roman n'y est pas pour rien, passant du coq à l'âne on n'a nullement le temps de s'y ennuyer, regrettant même parfois que les passages ne soient pas un peu mieux exploités. Même si le roman est sans conteste écrit de main de maître.
Le style de Pevel a cela de magique qu'il est plurigénérationel, il réussit toujours à faire coller le récit, son intrigue, le temps dans lequel il se déroule en inscrivant sa plume dans le style propre et toutefois dépoussiéré qu'il pouvait avoir en son temps. Aussi ici, on trouve un style très "de capes et d'épées", qui se lit très bien et assez facilement une fois qu'on réussit à se plonger dans le récit. On y plonge, ça oui ! Pierre Pevel nous attire encore plus dans le roman en ne manquant aucun détail qu'il soit visuelle ou olfactive, on image assez aisément l'odeur des déjections qui reposent au creux des routes par un petit 28 degrés lors des nuits chaudes et moites et je vous en passe pour ne pas vous gâcher la surprise !
En bref, certes pas un coup de coeur mais une lecture de mise en place très agréable dans un monde dans lequel j'aurais plaisir à replonger très bientôt. Un rythme époustouflant dans un récit qui n'est pas sans surprise et qui reprend les codes de notre très grand Dumas et ses mousquetaires. Un bon roman de capes et d'épées avec une bonne couche de fantasy, trop peu présente pour moi dans ce premier tome.
- Lien de Sang des Grimoires de Sinupsia
- Rien que pour la couverture #19 de Elixir de Livres
4/40 |
12/80 |
1 commentaires :
Write commentairesLes tomes suivants sont tout aussi agréables et il n'y a jamais de temps mort.
ReplyPierre Pevel a une plume fantastique et on bascule sans s'en rendre compte dans son univers. :)