La Forêt des Damnés de Carry Ryan
Mon biper sonne alors
que je suis tranquillement en train de siroter une orangeade, code 445, ça
c’est une attaque de Damnés à coup sûr, je m’arme alors de La Forêts des Damnés
de Carry Ryan sorti en 2010 chez Gallimard Jeunesse, le livre fait 383 pages.
Zone de trouble
: Dans le Monde de Mary, il y a des vérités simples. Les Sœurs savent toujours
le mieux. Les Gardiens protègent et servent. Les Damnés, revenus de la mort, ne
renonceront jamais. Et il faut se méfier de la clôture qui entoure le village.
La clôture qui les protège de la Forêt des Damnés. Mais peu à peu, les vérités
de Mary s’effondrent et son monde est plongé dans le Chaos.
A la tête des
Zombies : Carry Ryan, elle a passé son enfance à Greenville, en
Caroline du Sud, où elle est née. Diplômée en droit (comprenez ici en tête
contre la sauvegarde des Zombies !!) au Williams College. Elle vit
aujourd’hui à Charlotte, en Caroline du Nord,
avec son fiancé écrivain et avocat, deux gros chats et un chiot idiot.
Ils ne sont pas du tout préparés pour l’apocalypse de Zombie (Ahhh, elle est
dépassée par les évènements, fallait s’en douter !)
La mission :
Mary est une jeune fille qui voit sa mère mourir (ou plutôt choisir de muter en
Damné) après s’être approchée trop près de la clôture qui sépare leur monde de
celui des Damnés. Elle est à la Rivière avec Harry, il est sur le point de lui
demander sa main pour les fêtes de la Concorde, ces fêtes juste après l’Hiver
pour unir les couples du village, il faut préserver l’espèce maintenant qu’ils
sont les derniers survivants. Mary, préfère Travis, elle est sur le point de
lui dire quand l’alarme sonne, elle a pris trop de temps et sa mère s’est
approchée trop près, toute seule de la clôture. Les Sœurs du village mettent sa
mère en quarantaine en attendant sa mutation, ce qui diffère les humains des
damnés c’est le choix, ils peuvent décider d’être décapité et enterré pour de
bon ou alors être relâché dans ce qu’ils appellent la Forêt des Mains et des
Dents. L’univers de Mary s’écroule, quand elle veut rentrer chez elle, son
frère, son unique famille l’a met à la porte, personne ne l’a demandé en
mariage, elle est juste bonne à entrer
dans la Congrégation. Elle découvre des Secrets et un jour Gabrielle, sa vie
s’ébranle, les Damnés passent le grillage, c’est la fuite. L’amour peut-il
réellement prendre vie quand la mort est partout autour de vous ?
Ni un coup de cœur,
ni un livre que j’ai particulièrement apprécié, on va dire qu’il se laisse
lire. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai cette sensation d’entre-deux feux,
des parties où je me dis "Non
ce n’est pas vrai !" et qui fait que je m’intéresse et d’autre où je
suis plutôt dans l’état d’esprit "Roooh mais c’est pas vrai, abrège, c’est
énervant" et c’est vraiment cette sensation qui prédomine pour ma part sur
le roman. Elle veut Travis, elle veut l’Océan, elle veut à nouveau Travis, oh
puis non l’Océan, elle se contenterait de Travis, mais en fait non l’Océan, il
lui faut l’Océan. J’aurais été sa meilleure amie Cass je me serais amusée à la
tarter pour lui remettre les idées en place "Wouhouuuu on est envahis là,
on n’est plus que 5 et on va mourir !".
Le style d’écriture a vraiment
pour moi était le frein à ma lecture, je ne sais pas il y a quelque chose qui
m’a gêné, c’était comme un caillou dans la chaussure, on avance laborieusement
car on veut continuer mais quelque chose gêne réellement, voilà l’effet que
Carry Ryan a eu sur moi. Non pas qu’elle est un style non travaillé, mais je
trouve que c’est laborieux et un peu traînant en longueur. Par moment on est
face à des phrases complexes comprenant plusieurs sujets, plusieurs verbes qui
enchaîne un boulet au reste du paragraphe et qui ahhh est laborieux à traîner,
pour le coup nous sommes les damnés qui ne rêvons que de finir la phrase.
Pour les personnages, je déplore
une absence de descriptions physiques, à part les cheveux blonds de Travis et
brun d’Harry et les mains de l’un et de l’autre rien ne nous aide à imaginer
réellement à quoi ils ressemblent et pour Mary c’est encore pire, j’ai
l’impression d’avoir été la lectrice d’un récit de fantôme, par là j’entends
que je n’ai pu m’imaginer Mary que grâce à la couverture donc 1 nez, 1 œil et
une moitié de bouche, c’est peu suffisant. Par contre Carry Ryan doit vraiment
avoir une idée très précise ou alors avoir tiré Cass d’une personne qui existe
dans son cercle de vie, c’est cette tête blonde lumineuse qui est le plus
ancrée dans ma mémoire. Pour les Caractères par contre rien à redire, chacun à
le sien et c’est ceux-là qui permettent de bien distinguer chacun des
personnages, sinon on pourrait les poser sur une toile blanche qu’ils se
marieraient tous bien, mais là, les caractères leur donne de la vie de la
couleur.
Vous l’aurez compris, je suis
face à un étrange sentiment, avec une histoire qui m’a plus mais dont la
manière utilisée pour lui donner vie me déplaît ce n’est pas une déception mais
presque.