La Forêt des Damnés de Carry Ryan

mercredi, août 29, 2012 0 Comments A + a -


Mon biper sonne alors que je suis tranquillement en train de siroter une orangeade, code 445, ça c’est une attaque de Damnés à coup sûr, je m’arme alors de La Forêts des Damnés de Carry Ryan sorti en 2010 chez Gallimard Jeunesse, le livre fait 383 pages.



Zone de trouble : Dans le Monde de Mary, il y a des vérités simples. Les Sœurs savent toujours le mieux. Les Gardiens protègent et servent. Les Damnés, revenus de la mort, ne renonceront jamais. Et il faut se méfier de la clôture qui entoure le village. La clôture qui les protège de la Forêt des Damnés. Mais peu à peu, les vérités de Mary s’effondrent et son monde est plongé dans le Chaos.
A la tête des Zombies : Carry Ryan, elle a passé son enfance à Greenville, en Caroline du Sud, où elle est née. Diplômée en droit (comprenez ici en tête contre la sauvegarde des Zombies !!) au Williams College. Elle vit aujourd’hui à Charlotte, en Caroline du Nord,  avec son fiancé écrivain et avocat, deux gros chats et un chiot idiot. Ils ne sont pas du tout préparés pour l’apocalypse de Zombie (Ahhh, elle est dépassée par les évènements, fallait s’en douter !)





La mission : Mary est une jeune fille qui voit sa mère mourir (ou plutôt choisir de muter en Damné) après s’être approchée trop près de la clôture qui sépare leur monde de celui des Damnés. Elle est à la Rivière avec Harry, il est sur le point de lui demander sa main pour les fêtes de la Concorde, ces fêtes juste après l’Hiver pour unir les couples du village, il faut préserver l’espèce maintenant qu’ils sont les derniers survivants. Mary, préfère Travis, elle est sur le point de lui dire quand l’alarme sonne, elle a pris trop de temps et sa mère s’est approchée trop près, toute seule de la clôture. Les Sœurs du village mettent sa mère en quarantaine en attendant sa mutation, ce qui diffère les humains des damnés c’est le choix, ils peuvent décider d’être décapité et enterré pour de bon ou alors être relâché dans ce qu’ils appellent la Forêt des Mains et des Dents. L’univers de Mary s’écroule, quand elle veut rentrer chez elle, son frère, son unique famille l’a met à la porte, personne ne l’a demandé en mariage, elle est juste bonne  à entrer dans la Congrégation. Elle découvre des Secrets et un jour Gabrielle, sa vie s’ébranle, les Damnés passent le grillage, c’est la fuite. L’amour peut-il réellement prendre vie quand la mort est partout autour de vous ?
Ni un coup de cœur, ni un livre que j’ai particulièrement apprécié, on va dire qu’il se laisse lire. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai cette sensation d’entre-deux feux, des parties où je me dis "Non ce n’est pas vrai !" et qui fait que je m’intéresse et d’autre où je suis plutôt dans l’état d’esprit "Roooh mais c’est pas vrai, abrège, c’est énervant" et c’est vraiment cette sensation qui prédomine pour ma part sur le roman. Elle veut Travis, elle veut l’Océan, elle veut à nouveau Travis, oh puis non l’Océan, elle se contenterait de Travis, mais en fait non l’Océan, il lui faut l’Océan. J’aurais été sa meilleure amie Cass je me serais amusée à la tarter pour lui remettre les idées en place "Wouhouuuu on est envahis là, on n’est plus que 5 et on va mourir !".
Le style d’écriture a vraiment pour moi était le frein à ma lecture, je ne sais pas il y a quelque chose qui m’a gêné, c’était comme un caillou dans la chaussure, on avance laborieusement car on veut continuer mais quelque chose gêne réellement, voilà l’effet que Carry Ryan a eu sur moi. Non pas qu’elle est un style non travaillé, mais je trouve que c’est laborieux et un peu traînant en longueur. Par moment on est face à des phrases complexes comprenant plusieurs sujets, plusieurs verbes qui enchaîne un boulet au reste du paragraphe et qui ahhh est laborieux à traîner, pour le coup nous sommes les damnés qui ne rêvons que de finir la phrase.
Pour les personnages, je déplore une absence de descriptions physiques, à part les cheveux blonds de Travis et brun d’Harry et les mains de l’un et de l’autre rien ne nous aide à imaginer réellement à quoi ils ressemblent et pour Mary c’est encore pire, j’ai l’impression d’avoir été la lectrice d’un récit de fantôme, par là j’entends que je n’ai pu m’imaginer Mary que grâce à la couverture donc 1 nez, 1 œil et une moitié de bouche, c’est peu suffisant. Par contre Carry Ryan doit vraiment avoir une idée très précise ou alors avoir tiré Cass d’une personne qui existe dans son cercle de vie, c’est cette tête blonde lumineuse qui est le plus ancrée dans ma mémoire. Pour les Caractères par contre rien à redire, chacun à le sien et c’est ceux-là qui permettent de bien distinguer chacun des personnages, sinon on pourrait les poser sur une toile blanche qu’ils se marieraient tous bien, mais là, les caractères leur donne de la vie de la couleur.
Vous l’aurez compris, je suis face à un étrange sentiment, avec une histoire qui m’a plus mais dont la manière utilisée pour lui donner vie me déplaît ce n’est pas une déception mais presque.


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