L'Echo du Grand Chant de David Gemmell

dimanche, septembre 15, 2013 1 Comments A + a -

L'Echo du Grand Chant est un roman de David Gemmell paru en anglais en 1997 et pour la première fois en France en 2004. Il a été réédité par Bragelonne en 2007 et cette année (2013) à l'occasion de la seconde célébration des 10 ans de Bragelonne.




Quatrième de couverture :  Grâce à des cristaux magiques, les Avatars étaient devenus immortels et s'étaient proclamés rois d'un empire gigantesque. Mais suite à un séisme d'une ampleur phénoménale, un raz de marée a recouvert la majorité de leur territoire. Ce fut alors le début d'une ère de glaciation, et la fin des cristaux. Aujourd'hui, l'empire se meurt et les Avatars avec lui. Devant ce déclin, les peuples qu'ils avaient jadis asservis se soulèvent les uns après les autres. Jusqu'au jour où deux lunes apparaissent dans le ciel et que les armées sanguinaires de la Reine de Cristal déferlent sur eux. Maîtres et esclaves doivent alors faire table rase du passé et s'unir face à l'ennemi commun. Devant cette fin imminente, cinq personnages vont devenir des héros : Talaban, un guerrier avatar marqué par un passé tragique ; Touchepierre, un sauvage mystique à la recherche d'un amour perdu ; Anu, le Saint-Homme, Bâtisseur du Temps ; Sofarita, la jeune paysanne qui inspirera une légende ; et Viruk, le fou, qui aurait voulu être un dieu. Ensemble, ils combattront le crépuscule, car perdu pour perdu, autant partir en beauté !

Celui qui conta la légende : Depuis Légende, son premier roman (prix Tour Eiffel 2002), David Gemmell n'a publié que des best-sellers. Reconnu comme le maître de l'heroic fantasy en Grande-Bretagne, cet ancien journaliste, grand gaillard de deux mètres, avait été videur dans les bars de Soho à Londres avant de prendre la plume. Sa gouaille naturelle lui avait toujours permis d'éviter de se servir de ses cent vingt kilos. Cette gouaille se retrouve dans ses ouvrages dont le rythme soutenu entraîne le lecteur dans des aventures épiques et riches en couleurs, où Gemmell savait mettre tout son cÅ“ur. Ce même cÅ“ur qui l'a abandonné en juillet 2006, à l'âge de cinquante-sept ans.


La mission : Mon premier roman de l'auteur. Assez étrangement, je me suis mise à lire de la fantasy du jour au lendemain, c'est un peu comme lorsqu'on aime une chose un jour et qu'après on ne peut même plus sentir l'odeur, oui c'est l'effet inverse qui s'est passé avec moi. Ces derniers mois je ne jure plus que par ça. Alors, en entendant parler de lui comme un incontournable de la litté fantasy je me suis dis que j'allais m'y mettre.

Le pire dans tout cela, c'est que j'ai pu lire sur différent forum, que c'est certainement le roman qui lui change le plus ses habitudes et qui peut aussi paraître un peu "étrange". Étrange ? N'ayant pas de point de comparaison je ne me permettrai pas de commenter à ce sujet mais ce qui est sûr c'est que j'ai vraiment été transporté dans ce one-shot fantasy signé Gemmell.

Nous nous retrouvons dans un monde régi par un population de personnes comparables à des dieux : Les Avatars, grand peuple souverain ayant autrefois migré vers le Nord pour fuir la Vague, celle qui a détruit leur monde et sa ressource, la pyramide qui leur servait à vivre tels des dieux. Partis en croisade pour construire un nouveau monde les Avatars ont conquis le nord en mettant à leur service les Vagars, peuple sans pouvoir asservi entièrement aux Avatars, ceux qui n'ont pas voulu se ranger dans leur camp se voient traiter de Barbares. Talaban est un Avatar, si vous le croisiez dans son bateau vous aurez du mal à le croire car il ne se "marque" plus comme ceux qu'il appelle "cousin", il ne teint plus ses cheveux en bleu. Talaban est en mission, à la tête de son vaisseau flottant il emmène une équipe d'Avatars et de Vagars pour conduire le Quêteur Ro à la Source, la pyramide enfoui sous neige. Leur energie s'épuise, les coffres de magie qu'ils avaient remplie sont vides, il faut à tout prix les remplir, si les autres Quêteurs n'y croient plus, Ro lui est persuadé qu'il peut créer un ultime contact avec la Source. Il y parvient. 

En attendant, dans les nouveaux territoires loin du froid, Viruk un Avatar ayant moins de modestie qu'un mendiant a d'argent, parti de son côté faire ses besognes, des devoirs d'avatars. Il tombe une fois dans un village, le chef de ce petit hameau, accolé à la frontière barbare à donné des chariots pour éviter le massacre aux habitants de son village, les pilleurs ont pu grâce à ses chariots volaient des denrées pour Vagars et Avatars. Après avoir tué le frère du roi barbare Ammon, duquel il a rendu la tête à qui de droit par un petit potier, il se rend donc dans le village susdit pour régler ses comptes. Il tue le chef de village en nomme un autre, réclament une pute Vagar, celui-ci offre à Viruk sa propre fille. Sofarita. La douce souffre d'un cancer et Viruk dans un élan de compassion dont il n'est jamais fier, paye la fille avec la magie du cristal. Il ne sait pas qu'il vient de créer leur prochaine arme contre l'envahisseur. Les dangereux Almecs, frères lointains jusque là inconnus, des Avatars. A sa tête une reine sanguinaire, Almeia.

Mêlant à la fois batailles et stratégies ce petit bijoux signé Gemmell m'a totalement rendu fan du style magique qu'à l'auteur de jouer avec les mots et les personnages. Créant des liens incroyables entre chacun des personnages. Comme un semeur de graines, il fait son petit bonhomme de chemin ne laissant que très peu entrevoir ce que le récit va finir par faire pousser. Vous obligeant presque à lire le roman d'une traite pour savoir ce qu'il va advenir de toute cette petite semence. 
Des personnages qui évoluent dans tout ce qu'est la complexité d'évoluer une sein d'une société déjà meurtrie qui se voit faire face à un ennemie plus fort et plus grand encore que l'espèce Avatars. C'est ici l'oppresseur qui va devoir convaincre les oppressés de construire une alliance qui pourra les sauver tous. Sofarita est au centre de tout ce roman, elle est comme le noyau de la population, Vagar ayant à présent plus de pouvoir qu'un Avatar elle est un témoin gênant, que sa caste peut aussi évoluer, passer au dessus de leurs maîtres. Bien forcés de la garder en vie elle va être une espèce de prêtresse de la Redemption, mettant toute les espèces devant leurs erreurs, d'ailleurs les divins ne vont finir par n'être plus que de simples dirigeants, descendus de leur piedestal, les Avatars vont se scinder en deux groupes. C'est un réel combat à la fois contre l'envahisseur et intramuros. Savoir si une race sur le point de s'éteindre saura faire une ultime pas pour la sauvegarde de toute une population ? Sauront-ils se voir déchus ? Et les Vagars sauront-ils faire table rase du passé pour une Alliance ou alors décideront-ils de se laisser mourir pour donner une ultime leçon ? 

Les décors ne sont pas sans faire penser à la population Maya ou égyptienne, faîte de sable et d'ocre, les bâtiments sont ancrées dans le sable chaud d'un oasis où l'ont peut croire la vie belle. Même si pour moi c'est clairement ce qu'il manque au roman pour être parfait, une description plus présente des lieux où se déroulent l'action. Cela manque un peu et les différents endroits m'ont parfois paru flou ou pas assez bien défini pour sustenter mon imaginaire.
En dehors de cela, je ressors complètement conquise par ce livre d'un maître hors du temps. 

1 commentaires :

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temps
AUTHOR
15 septembre 2013 à 20:38 delete

Très beau fond d'écran.
Cordialement

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