Le Roi des Fauves d'Aurélie Wellenstein

samedi, mai 16, 2015 0 Comments A + a -

En vente le 21 Mai 2015, Le Roi des Fauves est le premier tome de la nouvelle série aux accents de saga nordique d'Aurelie Wellenstein. Elle publie là son premier roman chez scrinéo.


Quatrième de couverture : Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort. Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ». Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…





* PARTENARIAT AVEC LES EDITIONS SCRINEO *
Merci de me faire confiance :)


Mon avis : Ce que j'aime chez Scrinéo, et je le répète assez souvent maintenant pour que vous soyez au courant, c'est que cette maison d'édition prend vraiment les genres à contre-sens, de façon neuve et fraîche, ce qui fait que l'on se retrouve tout le temps avec un travail éditorial d’exception (il n'y a qu'à admirer la magnifique couverture de ce roman, ou encore celles des romans d'Estelle Faye) et des choix de publications pertinents, grandioses, qui m'amène au coup de cœur. 
Encore une fois, c'est un coup de cœur ! Ce roman d'Aurelie Wellenstein est une vraie perle, que l'on peut mettre entre les mains d'un public jeune adolescent à adulte. Aurélie réussit le pari de proposer un roman intergénérationnel pour les fans de fantasy qui décoiffe !

Dans Le Roi des Fauves, on se retrouve plongés dans une ambiance Nordique - pour ne pas dire Vikings - à vous glacer les eaux -euh les os - mais les eaux sont glacées aussi puisqu'on est dans le Grand Nord - et je ne parle pas de ma région (ok ok stop les boutades, je reprends). Donc, notre voyage commence dans un village, où la famine règne en maître, où le seigneur des terres laisse crever de faims les gens, et sur lesquelles il est interdit de chasser sans l'aval de celui-ci. Sauf que nos trois héros : Ivar, Kaya et Oswald, en ont assez de voir tout les gens qu'ils aiment crever de faim pour des règles seculaires dépassaient; qui par ces temps odieux, n'ont plus lieu d'être. Kaya, l'âme forte du groupe, qui ne s'en laisse pas compter, décide de partir braconner sur les terres avec les deux jeunes garçons - Ivar représentant la force, car forgeron de père en fils et Oswald, la tête, jeune apothicaire qu'il est - alors qu'ils réussissent à attraper quelque chose, un Berserkir pointe le bout de son nez - ou plutôt sa trompe, dans ce cas là. Aurélie Wellenstein a décidé de traiter le mythe des berserks ( ou berserkirs) qui représentent à la fois totalement les sagas et mythologie nordiques, germaniques, mais qui correspond au guerrier-fauve, cet état de transe ultime où le guerrier se lance t^te bêche dans la bataille, tel une bête, et y défait. toute sa puissance.
Dans le monde d'Aurélie Wellenstein, ces berserkirs sont capturés, puis toute leur volonté est annihilée à l'aide d'armures runiques. Les trois comparses sont alors pris sur le fait, et tente désespérément d'avoir la vie sauve. Au cours d'une tentative de fuite où le jeune Ivar réussit à atteindre un pont de bois suspendu, le seigneur le rattrape avec son berserkir. Ivar prend le dessus, laisse le seigneur pour mort; et ils rentrent chez eux heureux d'être en vie, mais craintifs. Finalement le pire reste à venir, le Roi leur envoie des gardes pour les traquer, la sentence tombe, ils vont devenir des berserkirs, des esclaves enfermés dans un corps mi-homme, mi-bête.

Ce roman n'a qu'un seul défaut : il se lit beaucoup trop vite !! J'ai eu l'impression d'à peine avoir commencé que déjà me voici à l'épilogue. Les mots glissent tout seul sous mes yeux, je ne vois plus ni temps, ni heure, et je ne ressens plus de faim, je suis complètement à l'intérieur de ce roman. Tout est parfait, description, personnages, mythologie du monde, intrigue, angoisse, peur....bref, je ne vais pas vous énumérer tout ce qui frise la perfection dans ce roman, j'atteindrais pour la première fois de l'histoire la limite de caractère de blogger, c'est pour dire. Question ambiance de lecture, c'est un huis-clos sombre et effrayant, qui vous fait craindre le pire à chaque nouveau chapitre, je ne me sentais nullement à l'abri et l'auteure ne protège pas coût que coûte ces personnages, loin s'en faut. Les tournures du récit prennent souvent des élans cruels qui rendent le monde d'Aurélie encore plus tangible pour ses lecteurs, on y est facilement attirés, on s'y retrouve rapidement enfermés. Plus qu'une solution pour s'en tirer, être le quatrième de la bande pour vite découvrir qui est le Roi des Fauves qui nous appelle à lui, et comment lutter contre notre transformation.
Addictif, cruel, violent, brillant : quatre mots pour décrire Le Roi des Fauves. 

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