Terreur Apache de W.R. Burnett

dimanche, février 16, 2014 1 Comments A + a -

Terreur Apache est un livre de W.R. Burnett paru aux éditions Actes Sud en novembre 2013. 


Quatrième de couverture : 1886. Arizona. Un chef apache, Toriano, s’enfuit de la Réserve et sème la terreur chez les colons. Les tactiques des Apaches rendent impossible de les combattre sans l’aide d’éclaireurs. Walter Grein, dont la ténacité est légendaire, est le meilleur d’entre eux. Accompagné de sa troupe d’anciens soldats et d’Indiens, il devra capturer Toriano avant qu’il ne mette le pays à feu et à sang. Mais les Apaches sont des guerriers hors pair aux ressources insoupçonnées.Commence alors une poursuite haletante, traitée au scalpel, truffée de détails fascinants, historiquement justes, jamais politiquement corrects. Et Burnett n’a pas son pareil pour saisir la beauté des canyons, l’angoisse qui sourd de ces paysages rocailleux, la mélancolie des villages en pisé.
Transposé à l’écran (Le Sorcier du Rio Grande) et source d’inspiration du chef-d’oeuvre de Robert Aldrich (Fureur apache), ce dernier combat contre les Apaches s’appuie sur des faits historiques. Mais surtout, ici tout est vrai, tout est humain, chaque personnage bouleversant dans son courage, ses faiblesses et ses contradictions. Un “western” qui honore le genre, au style impeccable.



Le Cow-Boy : William Riley Burnett né à Springfield, Ohio, 25 octobre 1899 et décédé à Santa Monica, 25 avril 1982 est un écrivain de roman noir et un scénariste américain.



La mission : Je connaissais les western films, mais j'étais loin de savoir que cela existait en romans, un grand merci aux bibliothécaires de Villeneuve d'Ascq qui m'ont fait savoir que ce genre existait bel et bien. Bien que Terreur Apache soit loin d'être un coup de cœur, j'ai tout de même passé de très bons instants de lecture qui ont changé mon habitude de lecture. Ici, pas de dragons, d'épées, de complots politiques faramineux ou encore de personnages aux pouvoirs antiques rien qu'un homme, un vrai, odeur de sueur et de buffle, cheveux gras et plein de sable tirés en arrière avec un holster au pantalon. Du sang, de la sueur et des cow-boys, bienvenue dans Terreur Apache !

Paysages désertiques, soldats américains, fin de guerre de sécession, les américains s'étant battus pour ou contre la liberté des Noirs n'en sont plus à se battre, en ces jours on matte de l'Indien. Placés dans des réserves, les Indiens sont surveillés par d'anciennes troupes militaires que l'on paye pour montrer du bâton si jamais un de ces "sauvages" viendrait à vouloir sortir de la réserve. Ce n'est pas un, mais une troupe entière d'Apaches qui vont tuer les gardes et partir à la conquête de leur liberté. Face à eux, un homme, Walter Grein à qui l'on va confier la traque de ces Apaches. Toriano leur chef, à une tactique sans pareil, il court à travers le désert dans des lieux où les américains n'ont jamais mis les pieds, la Vallée de la Mort, l'antre aux corbeaux, tout ces lieux désolés vont devoir être traversés par la trouve de Walter.Une traque sur fond historique qui nous en apprend un peu plus sur l'ancienne Amérique.

Bien que j'ai passé un très bon moments dans ce livre, le roman souffre de longueurs, la traque de Toriano qui doit être l'intrigue principale, passe des fois au second plan pour s'intéresser aux tribulations de comptoir. On suit un Walter Grein qui doit répondre à des décisions militaires et politiques, qui donc ne peut pas faire ce qu'il veut. Par plusieurs fois la traque s'arrête pour un long moment dans des villes : entre boissons et prostituées l'histoire perd un peu de son intensité et finit par endormir le lecteur. Les personnages en dehors de Walter Grein ne sont vraiment pas travaillés et ne sont exploités qu'autour de Walter, il manque l'impression d'autonomie de ces personnages, comme-ci en dehors des scènes avec Walter rien ne se passait pour un, ce qui rend les dialogues parfois un peu artificiels. Sinon alors qu'on rentre dans les 80 dernières pages, la traque, la vraie, commence réellement et on prend plaisir à se perdre dans ce désert à la fois chaud et froid, poussiéreux et sec et l'on a hâte de voir l'affrontement final poindre. Un affrontement final rapide, éjecté pour ne pas dire, qui laisse un certains goût amère dans la bouche. Que dire alors et pourquoi ai-je aimé alors que j'ai l'air d'avoir tout détesté ? Je n'ai pas réellement détesté dans le fond, j'ai juste trouvé qu'il manquait des choses çà et là et la traque finale est vraiment géniale comparé au reste. Une lecture en demi-teinte qui ne marquera pas longtemps ma mémoire.


11/80

1 commentaires :

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14 novembre 2014 à 21:23 delete

Très tentée par ce livre, je tâcherai de le lire prochainement :) !

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