Dans le Grenier de la Chasseuse #2
Je vous avais promis un vieux film, aux tendances vraiment étrange et qui, même après tant d'années, arrive toujours à me donner la chair de poule par son coté psychologique vraiment gênant. Donc le voici, ce mois-ci dans mon grenier, je vous ai choisi Carrie ! Ayant lu le roman je peux donc vous parler à la fois du livre et du film et j'espère que ce nouveau numéro vous plaira autant que celui du mois-dernier.
Toute petite ce film de Brian dePalma (connu aussi pour ses films tels que Scarface ou les Incorruptibles) me fichait déjà la chair de poule, ce n'est pas tant pour les effets spéciaux (déjà géniaux pour l'époque) ni qu'il fasse plus peur que l'Exorciste ou encore Amityville mais plutôt pour le coté psychologique gênant qui pèse sur l'histoire.
L'histoire de Carrietta White qui vit à Chamberlain dans le Maine est gênante, vous pourrez demander le récit de cette histoire à tout le monde, ils vous répondront tous que Carrie était la fille du Diable et que la faute en est certainement à sa mère, cette névrosée croyante qui vit en recluse depuis toujours avec sa fille Carrie, une jeune fille pas tellement belle, au longs cheveux raides et roux qui lui cache constamment le visage, elle est plate, on dirait une petite fille de 16 ans. D'autant qu'on sache Carrie a toujours été le souffre douleur des autres, où qu'elle aille, quoiqu'elle fasse la bande de Chris, la populaire du lycée, ne peut s'empêcher de l'embêter, de l'insulter à coups de "Carrie bouffe de la merde". Seulement tout bascule le jour où Carrie a ses premières règles dans les douches du lycée, cette fois-ci les filles vont trop loin et les pouvoirs TK (Télékinésique) de Carrie se réveillent.
Tout le monde se souvient de ses chutes de pierres tombées droit du ciel alors que Carrie était enfant et qui n'avait touché que la maison des White (livre uniquement) .
Susan Snell n'en peut plus de la méchanceté gratuite qu'elle fait subir à Carrie, dans une tentative de se racheter elle demande à son petit-ami Tommy Ross (le joueur populaire) d'emmener Carrie au bal, pour qu'elle garde tout de même un bon souvenir de sa période au lycée. Oh oui, tout aurait du se passer très bien, si Chris et Billy Nolan aurait vécu ailleurs, tout aurait pu très bien se passer.
Billy Nolan, ici interprété par John Travolta (RIEN QUE CA) qu'on voit aussi dans Grease ou la Fièvre du samedi soir, sort avec Christine Hangersen la petite sal*** de Chamberlain qui a une haine viscérale pour Carrie sans raison aucune, maintenant qu'elle est privé de bal de promo sa haine atteint son paroxysme, Carrie doit payer. Et Billy Nolan va être la main armée de cette vengeance.
Billy Nolan - John Travolta |
Christine Hangersen - Nancy Allen |
Pour vous parler maintenant du film et du livre je peux vous dire qu'ils se valent autant l'un que l'autre, même la fin du livre se détache du film, le livre contient beaucoup plus de détails et un sentiment vraiment fort de pitié pour Carrietta s'instaure dans le roman, Carrie est pathétique avec ses "Ouiiiiinnnnn" chaque fois qu'une chose lui échappe, on ne peut que vouloir de l'aide pour cette chose fragile, aussi quand les filles s'en prennent à elle quand elle a ses premières règles la seule envie qui nous vient c'est de baffer toute ces saloperies et de serrer fort carrie sur soi. Rita Desjardin, le professeur qui va plus ou moins "aider" Carrie est très représentative de l'époque, c'est typiquement une professeur des années 70, n'ayant peu ou pas de connaissance pour régler les conflits, elle gifle même Carrie quant à son fou-rire dans le gymnase quand celle-ci reçoit du sang de porc pendant son couronnement on ne sait vraiment pas quoi en penser.
Beaucoup de moments diffèrent, rien que le moment du bal, on n'y trouve une action largement plus courte dans le film alors que le livre montre vraiment le côté réfléchi de l'acte de Carrie, le film la montre plutôt dans un moment de folie pure où tout ce qu'elle veut c'est détruire.
La relation mère-fille se dégrade dans le livre, alors que dans le film de Brian dePalma on y voit plutôt une espèce de rébellion peureuse de Carrie. Margareth craint vraiment sa fille dans le livre, elle y voit le démon et le fruit d'une abjecte nuit d'amour, elle connait depuis toujours le pouvoir TK de sa fille qu'elle voit comme un pouvoir démoniaque, alors que Carrie recouvre ses pouvoirs, Marge la craint vraiment.
En fait pour faire simple et efficace : Voyez et Lisez ! C'est mon premier King et il a été vraiment très efficace j'en ai désormais plusieurs sous la main et je sais que je prendrai plaisir à les lire, car ce coté psychologique est vraiment très travaillé et donne vraiment la frousse.
Comme toujours je dirai que ce sont dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures soupes et ne peut que vous recommander ce classique du cinéma et là où il y du Stephen King je suis !
Pour vous parler un peu rapidement des acteurs qui n'ont pour la plupart eu que des rôles dans des films très peu connus ou des rôles secondaires, les acteurs s'en étant le plus sortie sont bien sûr : John travolta, Sissy Spacek (carrie) qui a joué par la suite dans JFK, American Hunting et tout récemment La Couleur des Sentiments et Piper Laurie qui a à son actif 61 ans de carrière et qui a joué dans Oz, Un mon extraordinaire.
J'ajoute aussi qu'une réadaptation a été produite Carrie la Vengeance de Kimberley Pierce avec Julianne Moore, Chloë Grace Moretz (Hugo Cabret/ Dark Shadows/ Laisse moi entrer) et est prévu pour le 4 décembre 2013.
Voilà , c'est tout pour ce numéro, j'espère que vous aurez pris plaisir à me lire et que surtout cela vous donnera envie de lire et de voir le livre et film.